Verneuil-le-Château

Verneuil-le-Château (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Le château qui lui a donné son nom a aujourd'hui disparu. Ses habitants sont appelés les Verneuliens, les Verneuliennes.
Il a porté les noms de Verniacum (vers 1102) et Vernolium (vers 1117) dans le cartulaire de Noyers. Au XIIIe siècle, le cartulaire de l'archevêché de Tours porte la mention de Ecclesia de Vernolio. Le nom de Verneuil-le-Château date du XVIIIe siècle.
La châtellenie se nommait la Cour de Verneuil au XVe siècle. Le prieuré-cure dépendait de l'abbaye de Noyers.
Le plus ancien registre paroissial date de 1613.
Coordonnées GPS de Verneuil-le-Château: 0°27'30"E - 47°02'21"N
Code INSEE: 37268 - Code postal: 37120 - Superficie: 844 hectares
Altitudes: de 58 à 123 mètres
Cours d'eau: la Bourouse
L'église Saint-Hilaire, construite au XIIe siècle (tiers Ouest du mur de la nef et base du clocher), a été agrandie aux XVe (chœur, chapelle seigneuriale et sommet du clocher carré) et XVIIe siècles (collatéral Nord). Le mur Ouest de la nef est percé par une porte en plein cintre à deux rouleaux, dont le second a son arête adoucie par un tore. Cette nef, couverte en charpente avec bardeaux, est accompagné au Nord par un collatéral qui communique avec elle par deux arcades en tiers-point non moulurées.
Cette église a été rénovée en 2002 à la suite d'un incendie.
La nef est continuée par une travée carrée du XIIe siècle, correspondant au clocher, couverte d'une voûte (XVe siècle) très bombée soutenue par six nervures dont la clef porte des armoiries. Le doubleau, en arc brisé, séparant cette travée de la nef, retombe sur deux chapiteaux de colonnes engagées, ornés l'un d'un monstre, l'autre de feuillages. Le chœur, à chevet plat, est couvert par une fausse voûte moderne. Au Nord, s'ouvre la chapelle seigneuriale, ajoutée après 1484, composée de deux travées voûtées sur croisée d'ogives. Les clefs de ce voûtes portent chacune des armoiries, à l'Est les armes des Gillier, à l'Ouest celles des du Jon. La face Est du clocher a été reconstruite au XVe siècle. La flèche est en charpente.
Cette église ne possède qu'un seul vitrail figuratif, anonyme et sans date, représentant un chandelier à sept branches (menorah). Les autres baies sont dotées de verrières à losanges ou à verres blancs.
Comme de nombreuses églises de Touraine, elle renferme une statue de saint Martin.
Au Nord du bourg, le château de La Tour-du-Raynier a conservé son donjon et son logis, à l'Ouest. Il fut bâti, en 1454, par l'architecte piémontais Dimanche Du Raynier sur l'emplacement de l'ancien château-fort de La Giraudière.
L'édifice est formé d'un corps de logis flanqué, à l'Est, par un donjon massif aux murs de deux mètres d'épaisseur. Son couronnement défensif a disparu mais la ligne de mâchicoulis est presque intacte. Ce couronnement a été remplacé par une toiture de tuiles canales. Bâtie entièrement en pierres de taille de moyen appareil, la tour est élevée sur un plan en fer à cheval, la façade Sud étant en complet méplat, d'une dizaine de mètres de longueur. Les trois niveaux de la tour sont desservis par un escalier à vis étroit incorporé dans l'angle Sud-Ouest et éclairé par des petites fenêtres rectangulaires.
La présence d'une meurtrière aveugle dans l'actuel sous-sol peut s'expliquer par une surélévation du terrain de plusieurs mètres causée par le comblement d'un fossé. Ce qui est devenu le rez-de-chaussée a gardé, sous une voûte en berceau légèrement surbaissée, une cheminée à faux manteau et l'ouverture d'un puits. Le premier étage est composé de deux travées sur croisées d'ogives inégales, l'une est barlongue sur la partie Sud, la plus grande a l'un de ses registres divisé par deux arcs supplémentaires au-dessus du secteur hémi-sphérique. Au second étage, une seule grande croisée d'ogives forme l'essentiel de la voûte, mais le doubleau reçoit les nervures formant trois voutains sur la partie en demi-cercle. Celles-ci ne reposent sur aucun culot mais viennent se fondre dans le mur. Chaque pièce, éclairée par une fenêtre à croisée de pierre avec une double baguette de pierre dans l'embrasure, est chauffée par une cheminée à hotte droite avec jambages demi-cylindriques et chapiteaux très simples. Celle du premier étage, dont un angle sert d'appui aux nervures médianes de la voûte, est ornée de peintures formant de petits tableaux. Le linteau est divisé en trois panneaux inégaux, ornés de feuillages aux extrémités, alors qu'au centre est représenté un paysage plus vaste où se devine un petit château. Une importante forteresse, encadrées par de grands arbres, occupe toute la partie supérieure. Cette décoration se poursuit sur les murs avec le même thème: castel avec une tour rectangulaire, un autre dressé sur une motte, enfin une simple maison qui pourrait être un moulin,... Ce qui est souvent pris pour un contrefort au Nord est en réalité un massif creux abritant les latrines des deux pièces supérieures dont le siège est resté en place.
A cette tour, on appuya un premier bâtiment en moellons, à toit en pente rapide, prolongé par un second moins élevé et légèrement en retrait au Nord, auquel on ajouta une nouvelle construction vers 1925. Si au Sud, la façade rectiligne est très modernisée, sur la cour, le premier étage a gardé deux fenêtres à croisée de pierre et une à simple traverse comme celles que la tour présente de ce côté. Les fenêtres à croisée de pierre possèdent encore leurs volets d'époque avec panneaux à serviettes. Le rampant du second pignon, encore doté de quelques crochets, garde à sa base un petit animal sculpté (un lion ?). La cheminée à hotte de la salle basse a été restaurée.
Au Nord, du côté de la campagne, on voit une porte en plein cintre condamnée, surmontée par trois gros corbeaux de pierre. Cela pourrait être un fragment d'une enceinte extérieure.
Cette photographie représente La Tour-du-Raynier vers 1905.
Dans le village, deux maisons présentent des linteaux sculptés (1913) qui sont du même style que celui de la Maison du Poilu de Bossée. Celui du haut se trouve au 11 rue de Richelieu.

Patrimoine disparu
1- Le lavoir communal était situé au Nord-Ouest du bourg.
2- Le moulin à vent situé près du Puy-Blanc et signalé par le cadastre de 1836.
3- Le moulin à vent de Chougne indiqué sur le cadastre de 1836.

Lieux-dits: Chougne, Clos-de-la-Marauderie, Cougne, Ferme-du-Château, La Balzaye, La Bigeonnerie, La Binellière, La Bourellière, La Chapelle, La Cocherie, La Couarde, La Courtarderie, La Fontaine, La Forge, La Forte-Boussée, La Fuye-de-Poitevin, La Gachetière, La Hutte, La Laurencière, La Maingotière, La Marauderie, La Marte, La Raguenerie, La Taille, La Tortue, La Tour-du-Ragnier, Le Carreau, Le Jardin, La Malipot, Le Parc, Le Pavillon, Le Puy-Blanc, Le Tertre, Les Bas-de-Cougne, Les Bourellières, Les Bruyères, Les Clos-de-la-Coutarderie, Les Épinettes, Les Evies, Les Fortes-Tranches, Les Gens-Têtus, Les Guinderies, Les Loges, Les Maisons, Les Pièces-du-Parc, Les Pièces-Longues, Les Pointes, Les Prés-de-Cougne, Les Rillées, Les Savatiers, Les Terres-Noires, Les Varennes, Louzillière, Moulin-à-Vent-de-Chougne, Moulin-de-Tirot, Moulin-de-Verneuil, Moulin-du-Lac, Pièce-de-la-Tourelle, Pièces-de-Tirot, Poitevin, Prés-des-Pointes, Sangles-Truies
Anciens lieux-dits: Beau-Regard, Fuye-de-Saint-Blaise, La Chaudronnière, La Deniserie, La Fosse-à-la-Caline, La Grille, La Lichée, Le Bois-Bidault, Le Clos-Neuf, Le Coin-du-Clos, Le Chêne-Racault, Le Tuffeau, Les Cormiers, Les Courtillais, Les Fonds-de-Poitevin, Les Fonds-Jaunes, Les Gros, Les Hauts-Chaumes, Les Joncs, Les Prés-Neufs, Les Rechardières, Les Rotis, Les Terres-à-Joug, Les Terres-Fortes, Pièce-de-Saint-Blaise, Pièce-des-Trois-Saules, Pièce-de-Chezelles, Pièce-du-Terrier, Pièces-des-Grandes-Hayes

Communes voisines: Chézelles, Courcoué, Luzé, Rilly-sur-Vienne

      Blason de Verneuil-le-Château

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