La Celle-Saint-Avant

La Celle-Saint-Avant (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Cellois, les Celloises.
L'origine de son nom vient de saint Avant (Adventius) qui y vécut en ermite. Le village porta les noms de: Ecclesia Cellæ, apud Cellam (vers 1081, cartulaire de Noyers), vicus qui dicitur Cella ædificatur (vers 1083, cartulaire de Noyers), ad Cellam Sancti Adventii (vers 1089, cartulaire de Noyers), Cella Sancti Avencii (1290, pouillé de Tours), La Celle (1335, cartulaire de l'archevêché de Tours), La Celle Saint Avant (1336, cartulaire de l'archevêché de Tours) La Selle Sainct Avant (1446), Laselle Saint Avant (XVIIIe siècle, carte de Cassini), La Selle-Avant ou Lasselle-Avant (1793), La Selle Saint-Avant (1820, carte de l'état-major), La Celle-Saint-Avant (1937, cadastre).
Au XIe siècle, le fief de La Celle relevait de la châtellenie de Nouâtre. Au XVe siècle, il fut appelé fief de Grouin.
Le plus ancien registre paroissial date de 1690.
Coordonnées GPS de La Celle-St-Avant: 0°36'21"E - 47°01'17"N
Code INSEE: 37045 - Code postal: 37160 - Superficie: 1780 hectares
Altitudes: de 37 à 103 mètres (au Nord-Est)
Cours d'eau: la Creuse, l'Esves, le ruisseau du Passoir
L'église Saint-Avant, construite à la fin du XIe siècle (nef unique et abside), a été agrandie aux XIIe (façade et chœur) et XIXe siècles (deux chapelles latérales, sacristie et porche).
De l'édifice du XIe siècle subsiste une grande partie du mur goutterot Nord de la nef, parementé en petit appareil, avec une petite fenêtre murée à linteau échancré. La nef est continuée par une travée carrée de chœur surmontée d'un clocher et suivie d'une abside.
La porte Ouest, précédée par un porche moderne, est en plein cintre et ses trois voussures, circonscrites par une archivolte ornée de petits losanges creux, sont moulurées de lignes de fleurs-hélices, de dents d'engrenage, de chevrons et d'un tore garnie d'olives. La seconde et troisième voussures retombent sur les chapiteaux, ornés d'entrelacs, d'animaux fantastiques et de pommes de pin, de quatre colonnes engagées.
Le clocher carré présente, à l'étage inférieur et sur trois faces, deux arceaux aveugles en plein cintre et est ouvert, à l'étage du beffroi, par des baies géminées aussi en plein cintre. L'abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, est butée par des contreforts plats et par des colonnes cylindriques engagées à chapiteaux ornés de feuillages. Elle est éclairée par trois fenêtres en plein cintre circonscrites par une ligne de chevrons.
La corniche de l'abside, ornée de chevrons, est soutenue par une ligne de modillons sculptés.
Un vitrail, œuvre de François Fialeix (Manufacture du Mans, 1845), représente saint Avant et sa rencontre avec saint Gatien. En 1848, Julien-Léopold Lobin (Tours) a réalisé deux verrières ornementales identiques situées au niveau du chevet. Dans les chapelles, les deux verrières sont signées par Julien Fournier et Amand Clément (Tours, 1879): la Vierge (📷) et saint Joseph. Ces mêmes peintres-verriers sont les auteurs des six grisailles ornementales de la nef.
La sculpture de sa chaire en bois (XIXe siècle) représente saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert devant la Saint Famille rentrant d'Égypte. Un palmier sert d'abat-voix.
Au 6 rue du 11-Novembre, cette maison date du XVIIIe siècle. Jadis, cette rue s'appelait rue de Bayonne et était la rue principale de La Celle. La route d'Espagne l'empruntait.
Au Nord, elle est prolongée par la rue du Clos-de-l'Image. Cette maison du XVIe siècle a été très modifiée et sa fenêtre à meneaux a été partiellement murée.
Toujours dans cette rue, on peut entrevoir le pigeonnier carré du Clos-de-l'Image.
L'ancien manoir de La Tourballière (XVe siècle, remanié au XIXe) avait conservé, à l'Ouest, une tourelle abritant un escalier de pierre et couverte par un toit pyramidal en ardoises.
De nos jours, il est en grande partie ruiné. Les pièces de l'Est ont gardé deux anciennes cheminées. Celle de l'étage, suspendue dans le vide, présente un trumeau en arc brisé orné d'un blason et encadré, de part et d'autre, par un faisceau de trois minces colonnettes, celui de droite ayant gardé son chapiteau sculpté.

Le nouveau château de La Tourballière, bâti au début du XIXe siècle par le comte Paul de Murat, est désormais en ruines. Ses murs en moellons sont appareillés extérieurement par des pierres de taille. Il se compose de deux ailes rectangulaires de 15 mètres sur 9, reliées par un corps de logis en retrait de quelques mètres sur les deux façades qui ont 40 mètres de long. Celles du Sud présente, en son centre, une double colonnade dorique aux fûts cannelés. L'architrave inférieure, à la corniche soulignée par une ligne de denticules, soutenait une balustrades aveugle dont deux balustres à double poire sont encore en place. Sur celle du premier étage repose un tympan triangulaire, orné d'un blason losangé surmonté par une couronne et encadré par deux lions. Sur une banderole, on lit une devise: Sans nombre. De part et d'autre de la grande porte, s'ouvrent deux baies en plein cintre. Deux oculus séparent les trois fenêtres latérales du premier étage.
Ce château possède encore son important souterrain.
Le château de L'Aulnaye, édifié à la fin du XVe siècle, comprend un corps de logis entre deux hauts pignons qui furent jadis ornés de crochets. Les angles Nord et Ouest sont protégés par deux grosses tours arasées au niveau du premier étage de la demeure. Au centre de la façade Est, sa tour a la particularité d'avoir une base pentagonale et un sommet carré sur deux trompes à ressauts. Elle abrite un large escalier en colimaçon aux marches taillées d'un seul bloc dans de la pierre blanche. Cette tour est flanquée, dans l'angle rentrant, par une tourelle en encorbellement renfermant un étroit escalier à vis menant à la salle aménagée dans la partie supérieure. La porte d'entrée au linteau droit de la tour, de style flamboyant, possède un fronton en arc brisé, portant un motif bûché, surmonté par une accolade à crochets, encadrée de deux pinacles élancés et amortie par un fleuron. Les ouvertures sont réparties symétriquement: à chaque extrémité deux fenêtres à croisée de pierre superposées et, à droite de la tour, deux petites baies supplémentaires, celle du rez-de-chaussée étant transformée en porte.
A l'intérieur, on voit deux panneaux de pierre sculptés d'un dragon crachant des flammes et, à l'étage, une cheminée à hotte coupée par une cloison, aux jambages formés par deux colonnettes inégales. Le toit de la tour repose sur une corniche à modillons alors que celui, à pente rapide, du logis est soutenu par une charpente en carène de navire inversée dont les entraits reposent sur le carrelage.
Henri III de Navarre, le futur roi Henri IV, séjourna ici pendant trois jours en septembre 1587.
Le pigeonnier-porche de La Verdinière (XVe siècle) renferme 500 boulins (nids de pigeons). Sa lucarne à toit en bâtière présente quatre entrées pour les pigeons. Cette hostellerie, un temps propriété de Marc René d'Argenson, fut incendiée pendant les Guerres de Religion.
Le pigeonnier carré de Villiers est surmonté par un toit pyramidal reposant sur une corniche en quart de rond faisant saillie.
Un lavoir (XIXe siècle) est situé au lieu-dit La Porte, au Nord du bourg. Son bassin mesure 3 mètres sur 10.
La fontaine de Sept-Fons a été restaurée il y a quelques années.

Lieux-dits: Beaulieu, Bois-de-la-Pagerie, Breteigne, Constantine, Grignon, La Barangeraie, La Barbetrie, La Beauce, La Carotine, La Chaume, La Chauvellière, La Cormellière, La Couterie, La Croix-Guérin, La Duporte, La Folie, La Forêt, La Fosse, La Fosselette, La Ganneraie, La Gauteraie, La Grande-Pointe, La Guéritaude, La Hardraye, La Jouardière, La Joubardière, La Lande, La Maisonnette-du-Gué, La Maison-Neuve, La Martinière, La Piraudière, La Piogerie, La Porte, La Renaissance, La Rouillère, La Rue-Blondeau, La Touche, La Tourballière, L'Aunaye, La Vallée, La Verdinière, La Villa, La Ville-Daveau, Le Corps-de-Garde, L'Ecueillé, Le Cul-du-Chaudron, Le Grignon, Le Lion-d'Or, Le Marchaiseau, Le Pet-de-Fourche, Le Petit-Carroi, Le Poirier-Moreau, Le Pré-Châtain, Le Préclos, Le Progrés, Le Puisard, Le Puy, Le Sabot-Rouge, Les Billebaults, Les Boires, Les Chaufours, Les Escardeux, Les Huets, Les Ormeaux, Les Orties, Les Patouilles, Les Pisse-Loup, Les Prés-Verts, Les Trois-Rois, L'Hermitage, Longueville, L'Ourlière, Montfort, Sainte-Barbe, Seigre, Suvidemont, Tous-Chillous, Village-des-Champs, Villiers

    6 commentaires:

    1. Bonjour,
      Belles photos !
      Connaissez-vous l'histoire du château de la Tourballière ? Quelle est la cause de sa destruction ? Une autre interrogation : on trouve certaines cartes postales de l'ancien château de la Turbalière à la celle St Avant. Mais il ne ressemble pas du tout à celui-ci. Y'a t'il un lien ? Merci de ces précisions... Cordialement. MC
      colbaire@yahoo.fr

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    2. Bonjour,

      Je trouve le château de la Tourballière absolument magnifique... Mais je n'ai malheureusement pas trouvé grand chose sur son histoire mis à part qu'il a été construit au XIX°s. par le Compte de Murat.
      Auriez-vous des informations supplémentaires à me communiquer ? Ou alors sauriez-vous où je pourrais me renseigner ?
      En vous remerciant.

      Au passage, je me rends assez régulièrement sur votre site et je le trouve très intéressant, félicitations !

      worldofruins@live.fr

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    3. dommage pas plus d'info sur l'histoire du chateau.
      heuuu en revanche il n'a pas été construit au XIXéme mais Ancien fief relevant de Saint Maure et de Nouâtre. En 1498 et jusqu’en 1559, il appartenait à la famille Philippe et passa par mariage à Paul Turpin. Il fut érigé en marquisat en 1623 à la faveur de Roger du Gast. Après avoir été possédé par les De Pierre-Buffière et les Aubery, il fut acquis au début du XVIIIe siècle par les Voyer d’Argenson. Le château a été reconstruit au siècle dernier par la famille de Murat. En même temps le manoir du XVe siècle fut remanié mais il a gardé sa tour d’escalier, saillant sur la façade Ouest.

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    4. ma grand mere est née dans ce chateau!!! sa maman y etait cuisiniere et son papa cocher!!! au 19e siecle et j ai souvent entendu parler de " monsieur le comte"!

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    5. Bonjour,
      Super ce site. Avez-vous des informations sur l'histoire de la ferme de Longeville qui possède de très anciens bâtiments. On trouve par exemple une cheminée inhabituelle dans le corps de logis principal. Celle-ci est très travaillée et ornée d'une coquille Saint-Jacques (halte jacquaire ?).
      Merci !

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      1. Bonjour,
        Dans la liste des lieux-dits (en fin d'article), vous avez un lien vers un petit historique de Longueville (= Longeville).
        La présence de la coquille semble effectivement prouver qu'il s'agissait d'une halte sur le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
        Par hasard, auriez-vous des photos de l'endroit que je puisse utiliser dans un de mes blogs.
        Bien cordialement.

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