Mettray

Mettray (Wikipedia) est une ville de la banlieue Nord de Tours. Ses habitants sont appelés les Mettrayens, les Mettrayennes.
Elle a porté les noms de: Metrium (887), Metré (1290, pouillé de Tours), Metrei (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Metré (XIIIe et XIVe siècles, cartulaire de l'archevêché de Tours), Mettray (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Mettray formait un fief relevant de La Mothe-Sonzay. On l'appelait fief de Mettray, alias Le Rouvre, ou Villeblanche, ou la Grande-Maison de Mettray.
Le plus ancien registre paroissial date de 1540.
Coordonnées GPS de Mettray: 0°38'59"E - 47°27'10"N
Code INSEE: 37152 - Code postal: 37390 - Superficie: 1034 hectares
Altitudes: de 57 à 100 mètres
Cours d'eau: la Choisille
L'église Saint-Symphorien a été reconstruite de 1856 à 1883 car l'ancien édifice (XVIe siècle) avait été en grande partie détruit par un incendie en mars 1847. De l'église primitive, il ne reste que le chœur à chevet plat et une partie du transept.
Elle renferme un vitrail du début du XVIe siècle. La Vierge et l'Enfant sont entourés par saint Michel, saint Pierre et les donateurs agenouillés.
Deux vitraux sont signés par le maître-verrier Lucien-Léopold Lobin (Tours): saint Louis (1878) et saint Julien de Brioude (1879). Amand Clément et Julien Fournier (Tours) sont les auteurs de quatre verrières: l'Adoration des Mages (1877), L'Annonciation (1878), saint Symphorien (1878) et le Baptême du Christ (1875). Julien Fournier seul est le créateur de cinq vitraux: la Sainte Famille (1877), la Vocation des Apôtres (1876), l'Adoration des Bergers (1878, copie d'un tableau de Félix Cottrau), le roi Louis XI accueille saint François de Paule (1882, 📷) et la Mission de saint Pierre (sans date). Une verrière anonyme et sans date représente l'Apothéose de saint Charles Borromée.
Cette église possède plusieurs stalles en bois sculpté.
Le logis seigneurial de Mettray (6 rue du Manoir) date du XVIe siècle. Sa façade Sud possède deux tours circulaires alors que sa façade Nord est accompagnée d'une tour polygonale renfermant un escalier à vis en pierre.
Le logis fortifié d'Avantigny comprend des parties des XVe (vestiges d'enceinte, grange et pigeonnier) et XVIIe siècles (deux pavillons à comble élevé).
Au Nord, le portail en plein cintre est accosté, d'une part, par une tourelle basse, couverte en poivrière, avec trois meurtrières au rez-de-chaussée et, d'autre part, du pignon à rondelis d'un logis qui a été très remanié. Au Sud-Ouest, l'accès principal présente une porte charretière en arc brisé mouluré d'un tore dégagé par des cavets, entre deux contreforts qui devaient être jadis terminés par des pinacles. La base de quatre corbeaux laisse supposer la présence d'une ligne de mâchicoulis disparus. Non loin, se dresse un pigeonnier hexagonal aux chaînages d'angle en pierres de taille, au toit de tuiles plates dominé par un lanternon cylindrique d'ardoises. L'intérieur de la fuye est de plan circulaire, mais seul le premier étage a gardé ses boulins intacts. Une grange du XVe siècle limite la cour au Sud. Un fleuron couronne l'un de ses pignons à rondelis, alors que l'autre est épaulé par trois contreforts. Cinq piliers de chaque côté déterminent trois nefs et soutiennent les fermes d'une charpente à double faîtage.
La cour est partagée par un long bâtiment de deux niveaux avec une petite aile en retour d'équerre où l'on voit une cheminée à faux-manteau et hotte sur linteau de bois reposant sur deux consoles. Pour desservir l'étage, on a gardé, à l'Est, une tour cylindrique avec trois rangées d'archères. Elle renferme un escalier à vis de pierre. A sa base, une entrée permet de descendre, par une vingtaine de marches, dans une galerie assez étroite en voûte appareillée. A l'une de ses extrémités, deux caveaux sont creusés dans le rocher, à l'opposé, un couloir a été condamné.
Au Sud-Ouest de cet ensemble, sur la pente du coteau, la terre du jardin est soutenue par un mur épaulé de contreforts et l'on remarque, à l'angle Ouest, l'infrastructure d'une tourelle en moellons.
Le château des Grandes-Brosses, bâti au XVIIIe siècle, a été agrandi et très remanié au XIXe et vers 1920. De 1775 à 1837, une chapelle y était signalée.
Son parc de 50 hectares renferme, entre autre, un cèdre de l'Atlas dont le tronc mesure 6 mètres de circonférence à 1 mètre du sol.
Le château privé de La Gagnerie est une construction du XIXe siècle.
Une colonie pénitentiaire agricole, créée en 1840, par Frédéric-Auguste Demetz, puis fermée en 1939, recevait de jeunes délinquants. Elle a conservé plusieurs bâtiments: deux pavillons administratifs, six pavillons de colons, une chapelle (photo), la maison paternelle, les ateliers, une ferme et une buanderie. Son détenu le plus connu a été Jean Genet, écrivain, poète et dramaturge, qui y fut interné de 1926 à 1929. La pose de la première pierre de la chapelle a eu lieu le 15 juillet 1841. L'édifice a été consacré le 15 novembre 1843.
En 1972, suite à un orage, le clocher a perdu de sa hauteur.
Dans la rue du Vieux-Calvaire, le Moulin-Neuf (XIXe siècle) est alimenté en eau par un bief issu de la Choisille. En 1658, Nicolas Goubard était qualifié de sieur du Moulin-Neuf dans le registre de l'état civil de Mettray. En 1693, le Moulin-Neuf était signalé comme étant un moulin à blé.
Derrière le logis seigneurial, on aperçoit ce pigeonnier cylindrique du XIXe siècle.
Dans la rue de la Gaillardière, on trouve ce vieux puits.
Le château privé de La Ribellerie, édifié au XVIIIe siècle, comprend un rez-de-chaussée rectangulaire et un étage mansardé en ardoise. La porte centrale, sur le parc, est précédée d'une petite terrasse accessible par cinq marches de pierre. Son huisserie, à petits carreaux, s'encastre dans des claveaux en bossage et l'imposte semi-circulaire est surmonté par une lucarne. Le fronton triangulaire repose sur des jambages à refends et ailerons sur lesquels est fixé un avant-corps métallique où le fer forgé compose des arabesques. L'entrée opposée est un peu près identique mais de plain-pied avec la cour d'honneur. Les autres lucarnes, de part et d'autre de celle-ci, sont en bois, et deux sont aménagées sur chacun des petits côtés. L'une d'elles, à l'Ouest, avec son double fenestrage, indiquerait la présence d'un oratoire mentionné comme chapelles dans des actes de 1902, 1922 et 1927.
A l'intérieur, se trouve un escalier en bois à trois volées inégales avec rampe à balustres tournés en poire et large main courante.
Le château privé du Petit-Bois a été bâti en 1841 pour le vicomte Herman de Courteilles. Sa chapelle rectangulaire présente une abside semi-circulaire. Ce domaine était un fief qui fut réuni à celui de Mettray au XVIIIe siècle.
Le manoir privé de Bel-Ébat date du XIXe siècle.
Le château privé de La Cornillère a été bâti au XVIIe siècle.

A voir
  • Le manoir privé des Berruries (XIXe siècle).
Patrimoine disparu
  • Le menhir de La Pierre-qui-Tourne, disparu vers 1830, se trouvait à 800 mètres au Nord du bourg et à 400 mètres au Sud du dolmen de Saint-Antoine-du-Rocher. Il mesurait environ 2 mètres de haut.
  • Le menhir du Petit-Mouré, près de Toutlifaut, a disparu.

Lieux-dits: Avantigny, Bel-Ébat, Château-Rouge, Fouassé, La Barre, La Berrurie, La Blanchetière, La Broche, La Buchardière, La Choguette, La Colonie, La Cornillère, La Cousinerie, La Davière, La Forterie, La Gagnerie, La Gaillardière, La Grande-Aubinière, La Molière, La Motte, La Perrée, La Petite-Aubinière, La Pièce-Gerbeaux, La Prairie-d'Avantigny, La Ribellerie, La Roberdière, La Tête-Fortière, Le Clos-Neuf, Le Désert, Le Grand-Mouré, Le Gué-Andreau, Le Mortier, Le Pérou, Le Petit-Bois, Le Petit-Mouré, Les Bourgetteries, Les Garnerais, Les Gaudières, Les Glandins, Les Grandes-Brosses, Les Grands-Champs, Les Petites-Brosses, Marche, Moulin-d'Avantigny, Moulin-de-Réchaussé, Moulin-Maillet, Moulin-Neuf, Passe-Temps, Roulecrotte, Toulifault, Villiers
Ancien lieu-dit: Couléon, Les Rebertières

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