La Touraine


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La délimitation du pays des Turones, à l'époque où il fut soumis à la domination romaine par Jules César (55 ans avant Jésus-Christ), est mal connue. Cette région faisait alors partie de la Gaule celtique. Vers la fin du IIIe siècle, elle appartenait à la seconde Lyonnaise. Au IVe, celle-ci fut divisée en deux, et Caesarodunum devint la capitale de la troisième romaine, formée par un démembrement de la seconde. La troisième romaine, outre les Turones, comprenait les Cénomans, les Andécaves, les Redones, les Coriosolites, les Namnètes, les Osismes, les Diablinli et les Vénètes. Au point de vue administratif, elle faisait partie du Tractus Armoricani et Nervicani, et était gouvernée par un chef militaire.
Les Turones subirent la domination romaine jusqu'à l'an 435 ou 436. Vers 473, leur pays fut envahi par les Visigoths. Ceux-ci ayant été vaincus à la bataille de Vouillé, en 507, Clovis devint maître de la Touraine, qui passa ensuite à Clodomir, roi d'Orléans.
Du VIe au Xe siècle, la Touraine est désignée sous divers noms: Pagus Turonicus, Terminus Turonicus, Territorium urbis Turonicae, Provincia Turonica. Depuis le VIe siècle jusqu'au XVIIIe, ses limites et son étendue n'ont pas varié. Elles sont celles de l'ancien diocèse de Tours.
Sous le règne des Mérovingiens et des Carolingiens, la Touraine formait un Comitatus, administré par un fonctionnaire, appelé Comte, qui était nommé par le roi. Ceux-ci avaient sous leurs ordres des viguiers, chargés spécialement d'exercer la justice et l'administration des finances.
Dans la première partie du IXe siècle, l'empire a été partagé en missatica et Tours fut le chef-lieu d'une de ces nouvelles divisions. Le rayon administratif dont Tours était devenue le centre est représentée, à peu de choses près, par l'étendue de l'ancienne généralité de Tours. Cette organisation existait encore dans les dernières années du IXe siècle.